Face à certaines actions malsaines des organismes financiers, les associations de consommateurs ne sont pas restées les bras croisés. Dans cette optique, l’UFC-Que Choisir et l’ AFUB décident d’unir leur voix pour dénoncer les pratiques accablantes des banques. Deux choses découlent du rapport émis par ces associations : la tarification bancaire devient difficile à interpréter et est de plus en plus chère.

Tarification bancaire, le flou persiste

Se servir des brochures pour orienter son choix ne relève plus de l’évidence. En effet, sur les différents documents émis par une douzaine de banques entre 2004 et 2009, une orientation réfléchie semble impossible. Il faut dire que les banques ont depuis appris l’art de jouer sur le flou pour détourner l’attention du client. Même un spécialiste aurait besoin d’un temps de réflexion considérable avant de pouvoir choisir entre les 303 différentes tarifications proposées dans les 24 pages d’une brochure ! Le chiffre devient ahurissant quand on pense que les deux associations ont dû consulter jusqu’à 290 pages de documents et analyser 3638 tarifs pour comparer 12 banques. Et c’et la même chose pour le choix d’une banque pro en ligne !

Il en est de même au niveau des services, leur nomination change d’un établissement à un autre et le coût est affiché de différentes manières. Il s’agit en effet d’une véritable source de confusion pour les néophytes puisque les prix sont présentés mensuellement chez les uns et trimestriellement voire annuellement chez d’autres institutions.

Tarification bancaire, gare aux packages !

Proposer un service en pack fait actuellement partie de la tendance. À y voir de plus près, il ne s’agit en effet que d’un leurre destiné à facturer aux consommateurs des services souvent superflus. C’est le cas notamment de la tarification relative à l’utilisation des chéquiers ou encore le coût relatif à l’abonnement à la revue de la banque. Une manière très simple permet toutefois de contourner cette arnaque. Il s’agit de ne sélectionner que les services d’une importance capitale comme les comptes chèques, l’assurance et bien sûr les cartes bancaires et l’accès Internet.

Avec une telle astuce, le consommateur peut réaliser une marge bénéficiaire équivalente à 26% par rapport au service proposé en package. Le résultat des statistiques reste accusatif pour les banques, en effet presque 30 % de la recette de celles-ci proviendraient de l’intérêt obtenu par ces packages. Outre la dénonciation de ces dérives, les associations sollicitent la mise en place de nouveau dispositif en mesure de mieux protéger les consommateurs.